Le président de la transition, Ibrahim Traoré, continuera à diriger le Burkina Faso pour les cinq prochaines années. La charte de transition, modifiée ce samedi 25 mai, a prolongé son mandat, permettant ainsi à Traoré de mener à bien ses objectifs de rétablissement de la sécurité dans le pays. Cette décision a été prise à l'issue des assises nationales tenues à Ouagadougou, où les membres habilités ont voté pour cette prolongation.

La nouvelle charte stipule que « les élections marquant la fin de la transition peuvent être organisées avant cette échéance si la situation sécuritaire le permet ». Ainsi, malgré la prolongation du mandat de Traoré, il reste une possibilité de mettre fin à la transition plus tôt si le contexte sécuritaire s'améliore. Cela montre une certaine flexibilité dans la gestion de cette période de transition, en tenant compte des réalités du terrain.

En outre, la charte permet au Président de la transition d’être candidat aux élections présidentielle, législatives et municipales qui seront organisées pour mettre fin à cette période transitoire. Cette clause a suscité des débats lors des assises, mais a finalement été adoptée, permettant à Traoré de se présenter aux futures élections et de légitimer son pouvoir au-delà de la période de transition.

Les assises nationales, clôturées ce samedi au lieu du 26 mai initialement prévu, ont rassemblé les membres du gouvernement de la transition, les présidents d’institutions et les représentants des 13 régions du Burkina Faso. Cette rencontre a permis de faire le bilan de la transition en cours, de recueillir des propositions pour l’avenir du pays et de statuer sur la suite de la transition. Depuis son arrivée au pouvoir en septembre 2022 suite à un coup d’État contre le Lieutenant-Colonel Paul-Henri Damiba, le Capitaine Ibrahim Traoré a fait de la sécurité sa priorité face à la crise terroriste persistante dans le pays.

Jeremy Ahossou