Des organisations de la société civile, des partis politiques de l’opposition et des citoyens togolais observeront un deuil national du 11 au 14 juillet, en hommage aux victimes des manifestations réprimées fin juin à Lomé. Le mot d’ordre : port de noir, prières interreligieuses, marche silencieuse et mobilisation collective pour dénoncer les violences attribuées aux forces de sécurité. À travers ce deuil, les initiateurs veulent rappeler que « la vie des Togolais est sacrée ».

Dans une déclaration commune, les organisateurs dénoncent une banalisation persistante de la vie humaine. Ils évoquent la répression brutale ayant causé plusieurs morts, évoquant des poursuites, des violences dans les domiciles et des manifestants contraints de fuir dans les lagunes. Le gouvernement, pour sa part, minimise les faits, parlant de noyades ou de vidéos truquées. La société civile fustige un silence officiel et une absence de compassion.

Le programme du deuil inclut des prières dans les mosquées et les églises, une minute de suspension des activités le 14 juillet, ainsi qu’un hommage à Sylvanus Olympio à Agoué. En invitant la population à arborer le noir, les organisateurs affirment vouloir exprimer une désobéissance pacifique face à un système jugé oppressif. Ils appellent à ne pas oublier les victimes, et à poursuivre la lutte pour la justice et la dignité.

Jeremy Ahossou