Invitée sur les ondes de la radio Pyramide FM hier dimanche 14 juillet 2025, Isabelle Ameganvi, vice-présidente de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), a vivement critiqué les mandats d’arrêt internationaux émis par les autorités togolaises contre des blogueurs résidant à l’étranger. Pour l’ancienne députée et avocate, ces décisions relèvent moins d’une logique juridique que d’un calcul politique visant à faire taire les voix dissidentes.
Selon elle, ces mandats n’ont aucune chance d’aboutir, car les pays démocratiques où vivent ces activistes respectent la liberté d’expression. « Ces personnes ne seront pas envoyées au Togo », a-t-elle affirmé, précisant que les faits qui leur sont reprochés – appels à manifester, dénonciations des injustices et des difficultés sociales – ne sont pas des infractions dans leurs pays d’accueil.
Isabelle Ameganvi estime que cette stratégie d’intimidation risque plutôt d’aggraver la situation. Elle rappelle que « ce qui s’est passé au Togo a choqué la communauté internationale » et que la répression contre les opposants ne fait qu’assombrir davantage l’image du pays sur la scène mondiale. Elle rejette fermement l’idée que la menace d’extradition puisse calmer les tensions sociales.
Elle appelle le pouvoir à abandonner la voie de la répression et à se pencher sur les véritables causes du mécontentement populaire. « Le gouvernement devrait faire l’effort de comprendre les revendications plutôt que de nier la réalité », a-t-elle lancé, soulignant l’urgence d’un dialogue sincère face à une jeunesse togolaise de plus en plus déterminée.
Jeremy Ahossou