Face à une situation économique de plus en plus intenable dans la cité des Askia, l’Union Régionale des Travailleurs de Gao (URT-Gao), section régionale de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM), monte au créneau. Dans un communiqué publié ce dimanche 13 avril, l’organisation syndicale alerte les autorités de la transition sur les conséquences sociales de la flambée des prix du carburant dans la région.
Selon le Secrétaire général de l’URT-Gao, Hamadoun Abdoulaye, le litre de carburant se vend actuellement entre 1500 et 2000 francs CFA dans certains quartiers, alimentant un climat de frustration générale. « La grogne sociale commence à prendre place », avertit-il, appelant l’État à jouer pleinement son rôle de garant du bien-être des populations.
Le communiqué N°001-2025/URT-G déplore une pénurie de carburant jugée « sans précédent », aggravant une situation déjà difficile à Gao où les coupures d’eau et d’électricité, ainsi que la flambée des prix des denrées de première nécessité, pèsent lourdement sur le quotidien des habitants.
L’URT-Gao insiste sur l’importance de la question énergétique pour la stabilité économique et sociale du pays. Elle exhorte les autorités à anticiper les crises dans ce domaine en mettant en place des mécanismes efficaces d’approvisionnement, de contrôle des prix et de gestion des stocks de sécurité.
« Ce désordre économique où chacun vend le carburant au prix qu’il veut est inacceptable. Les populations sont abandonnées à leur triste sort », déplore le syndicat. Il appelle les services de régulation à sortir de leur inaction et à ne plus jouer « le rôle du médecin après la mort ».
Enfin, l’Union Régionale des Travailleurs de Gao en appelle à la mobilisation des organisations de la société civile afin qu’elles s’impliquent davantage dans la défense des intérêts des citoyens. « Notre priorité reste l’apaisement du climat social », conclut le communiqué.
Cyril DAKPITI