Le 15 février prochain, le Togo organisera des élections sénatoriales, un scrutin marqué par l'absence de plusieurs partis politiques de l'opposition, dont l'Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Cette formation politique dirigée par Jean-Pierre Fabre a annoncé, à travers un communiqué, son retrait du processus électoral, dénonçant les dispositions de la nouvelle constitution adoptée l'année dernière. Cependant, cette décision a suscité une vive réaction au sein du parti, notamment de la part de Robert Olympio.

Ancien Secrétaire national à l’organisation de l’ANC, Robert Olympio s’est publiquement opposé à la ligne adoptée par son parti. Pour lui, refuser de participer aux élections est une erreur stratégique, rappelant que le boycott des législatives de 2018 avait déjà été une « faute grave ». « Nous avons tiré la leçon qu’il ne faut plus boycotter les élections. Même avec un seul siège, on peut être compétent et apporter une pierre à l’édifice », a-t-il déclaré au média Republic of Togo.

Lors de la session électorale du Conseil régional maritime à Tsévié, Robert Olympio a pris ses distances avec la ligne officielle de l’ANC. Bien qu’étant candidat au poste de vice-président du Conseil, il a finalement démissionné au cours du processus, tout en jouant un rôle clé en tant que doyen d’âge. Cet acte, perçu comme une insubordination aux consignes du parti, illustre son désaccord croissant avec la stratégie de l’ANC.

Robert Olympio a également surpris les observateurs par ses déclarations lors de cette session. Il a tenu un discours modéré, félicitant le parti UNIR et ses militants pour leur discipline, une attitude jugée atypique par rapport à la posture souvent qualifiée de « radicale » de l’ANC. « Ce jour-là, son intervention s’est totalement écartée de la ligne officielle du parti », a confié un conseiller régional sous anonymat.

Ces événements marquent un tournant dans la relation entre Robert Olympio et son parti. Alors que l’ANC persiste dans son refus de participer aux sénatoriales, Olympio semble prôner une approche plus pragmatique , appelant à une implication constructive dans les processus électoraux pour contribuer au développement du pays.

Jeremy Ahossou