Depuis l'annonce du retrait de l'Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), les rues de Lomé, la capitale togolaise, résonnent des voix diverses de ses citoyens exprimant leur point de vue sur cette décision historique.

Selon Dosseh Kossi, résident du quartier de Bè-Kpota, ce retrait est une démarche nécessaire. "La décision de retirer l'AES de la CEDEAO est une bonne décision", affirme-t-il. "La CEDEAO aurait dû lever les sanctions contre les 3 États bien avant cela. Il est temps de mettre fin à cette impasse et de permettre à nos nations de retrouver leur pleine souveraineté."

Cependant, tous les citoyens ne partagent pas cet avis unanime. Adanwoubo Edem, un autre togolais retrouvé à Adidogomé, estime qu'une approche plus patiente serait préférable. "Les 3 États concernés devraient attendre et continuer à dialoguer avec les chefs d'État de la CEDEAO", déclare-t-il. "Un compromis est possible, mais il nécessite du temps et de la volonté de part et d'autre. Quitter brusquement l'organisation pourrait compliquer les choses davantage."

Le débat reste ouvert dans les rues animées de Lomé, reflétant la diversité des opinions et des préoccupations des Togolais face à cette décision cruciale qui aura des répercussions régionales importantes. Alors que certains appellent à la fermeté, d'autres prônent la patience et la poursuite du dialogue pour trouver un terrain d'entente durable.

Jeremy Ahossou