Un jury fédéral de Manhattan a jugé vendredi 17 octobre 2025, que BNP Paribas avait aidé le gouvernement soudanais à commettre des atrocités sous le régime d’Omar el-Béchir, en fournissant des services bancaires en violation des sanctions américaines.
La banque française a été condamnée à verser 20,5 millions de dollars à trois réfugiés soudanais aujourd’hui établis aux États-Unis, qui ont témoigné des violences subies lors des campagnes de nettoyage ethnique au Darfour, au Soudan du Sud et dans les monts Nuba. Ce verdict, qualifié d’historique, pourrait ouvrir la voie à des milliers d’autres plaintes similaires de la part d’exilés soudanais.
« Nos clients ont tout perdu dans une campagne de destruction alimentée par des dollars américains, que BNP Paribas a contribué à faire circuler », a déclaré leur avocat Bobby DiCello, saluant une victoire symbolique, après plusieurs années de procédure.
BNP Paribas a immédiatement annoncé son intention de faire appel, affirmant que la décision reposait sur une « interprétation erronée du droit suisse » et que la banque n’avait pas pu présenter tous les éléments à sa défense.
Source: AgenceEcofin