La Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), dirigée par Kafui Adjamagbo-Johnson, a apporté un soutien ferme à Laurent Gbagbo dans le contexte politique tendu que traverse la Côte d’Ivoire à l’approche de la présidentielle de 2025.
Le parti togolais a dénoncé dans un communiqué « une dérive autoritaire inquiétante » du régime d’Alassane Ouattara, marquée, selon lui, par la répression violente des manifestations pacifiques des 11 et 13 octobre derniers, ayant causé la mort de deux personnes, dont un bébé, ainsi que plusieurs arrestations.
La CDPA considère que ces événements traduisent une volonté du pouvoir ivoirien de museler l’opposition et de confisquer la démocratie. « Ce qui se passe aujourd’hui en Côte d’Ivoire, c’est la consolidation d’un régime autocratique au service d’une minorité privilégiée », dénonce le parti, avant de qualifier le processus électoral en cours de « mise en scène de démocratie ». Pour la formation togolaise, la validation d’un quatrième mandat d’Alassane Ouattara et l’exclusion de plusieurs figures de l’opposition constituent une atteinte grave à la légitimité du scrutin à venir.
Affichant sa solidarité au Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et à son leader Laurent Gbagbo, la CDPA salue « le courage des démocrates ivoiriens persécutés pour leurs opinions » et assure que « leur combat est celui de tous les peuples africains épris de justice et de dignité ». Le parti appelle à un large front panafricain pour défendre les libertés démocratiques et la souveraineté populaire à travers le continent.
Dans son appel, la CDPA exhorte les partis politiques, syndicats, mouvements citoyens et jeunes Africains à se mobiliser contre la répression en Côte d’Ivoire. Elle réclame la libération des détenus politiques et la tenue d’élections libres et inclusives. « La démocratie ne se quémande pas, elle s’arrache », conclut le communiqué, réaffirmant ainsi la position du parti togolais en faveur d’une solidarité africaine face aux régimes autoritaires.
Jeremy Ahossou