Les Forces armées de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont mené, le mercredi 8 octobre 2025, une opération aérienne d’envergure dans la zone d’Inarabane, au Sud-Ouest de Ménaka, sur la base de renseignements précis et confirmés. L’opération, conduite à l’aide de drones de combat, a permis de neutraliser plusieurs hauts responsables terroristes Daesh, dont Boubacar Demougui, cadre opérationnel majeur de Daesh et adjoint direct de l’émir Issa Barrey.

De sources militaires, « responsable de la zone Nord de Ménaka couvrant Tidermène, Ikadewan et Tedjererte, Demougui supervisait plusieurs cellules actives, assurant la logistique et la gestion des détachements terroristes de la région ».

Aussi, soutiennent les mêmes sources : « Ce dernier s’était tristement illustré par l’exécution du président de la société civile de Ménaka, Sidi Barka, un acte d’une grande cruauté qui avait profondément choqué la population locale ».

Et nos sources de confirmer : « ses proches faisaient partie du réseau impliqué dans l’enlèvement d’un otage espagnole en Algérie, confirmant la dimension transfrontalière de ses activités criminelles ».

Par ailleurs, révèlent les sources militaires : « Aux côtés de Demougui ont également péri plusieurs cadres de Daesh, dont Ismael Ould Habib Ould Choghib et Ahmed Ould Alwane Ould Choghib, deux officiers opérant dans la même région. Ils participaient à une réunion de coordination au moment où les frappes ciblées ont été déclenchées ».

Et de préciser : « Ces individus étaient impliqués dans plusieurs enlèvements d’otages étrangers, notamment une ressortissante suisse et une autrichienne enlevées à Agadez (Niger) et détenues dans la région de Ménaka. Boubacar Demougui supervisait personnellement leur garde, leur approvisionnement et leur santé ».

Pour rappel : « Connu pour sa brutalité et sa mobilité, Demougui avait pris part à de nombreuses attaques d’envergure, parmi lesquelles : l’attaque du poste de Labbezanga en décembre 2023 ; celle du camp d’Indelimane en 2019, où il apparaît dans la vidéo de revendication de Daesh ; l’embuscade de Tongo Tongo (Niger) en 2017, qui avait coûté la vie à des forces spéciales américaines et nigériennes ; ainsi que plusieurs massacres de civils dans les régions de Ménaka et Gao en 2022 ».

En tout cas, la neutralisation de Boubacar Demougui et de ses complices représente un coup dur pour la hiérarchie de Daesh dans le Nord du Mali, fortement affaiblie par les récentes opérations conjointes des Forces armées de l’AES.

Amadou Traoré