La République centrafricaine entre dans une nouvelle phase politique à l’approche de l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. L’Autorité nationale des élections (ANE) a clôturé ce samedi 11 octobre le dépôt des candidatures, enregistrant neuf prétendants, dont le président sortant Faustin Archange Touadéra. La participation de l’opposant Anicet-Georges Dologuélé, ancien Premier ministre, a particulièrement retenu l’attention après plusieurs semaines d’incertitudes.
Candidat de l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), Dologuélé a finalement vu sa candidature acceptée malgré les débats autour de sa double nationalité franco-centrafricaine. Pour se conformer à la Constitution, il a officiellement renoncé à sa nationalité française début septembre. Ses partisans saluent un geste de loyauté envers le pays, tandis que certains soutiens du pouvoir contestent encore sa légitimité, allant jusqu’à l’accuser d’être devenu apatride.
L’ancien Premier ministre, qui en est à sa troisième tentative à la magistrature suprême, se dit confiant et serein face aux critiques. Il affirme avoir fourni tous les documents exigés par la loi et mise sur la justice centrafricaine pour valider sa candidature. Le Conseil constitutionnel devra désormais trancher sur la conformité des neuf dossiers avant le lancement officiel de la campagne électorale.
Jeremy Ahossou