Le chef de file de l’opposition centrafricaine, Anicet-Georges Dologuelé, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue en décembre 2025. La décision a été entérinée le 8 octobre à Bangui lors d’un congrès extraordinaire de son parti, l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA). Ce choix marque un tournant politique, d’autant plus que l’URCA fait partie du Bloc républicain pour la défense de la Constitution (BRDC), une coalition d’opposition qui a décidé de boycotter le scrutin.
Lors du rassemblement, des centaines de militants vêtus des couleurs bleu et blanc du parti ont exprimé leur soutien enthousiaste à leur leader. Anicet-Georges Dologuelé, ancien Premier ministre, a affirmé vouloir répondre à l’appel du peuple pour un changement profond dans la gouvernance du pays. Confiant en ses chances, il a rappelé ses précédents scores électoraux et déclaré se présenter par devoir envers la nation et ses partisans.
Cette décision a immédiatement provoqué des remous au sein de l’opposition. Le BRDC a annoncé l’exclusion de l’URCA de la coalition, estimant que la participation du parti contredit la ligne de boycott adoptée collectivement. En réponse, le porte-parole de l’URCA, Yves Sanghamy, a défendu la souveraineté du parti et souligné l’importance de rester présent dans le jeu politique afin d’éviter la dissolution prévue par la loi pour les partis inactifs.
Avec cette candidature, la course à la magistrature suprême s’intensifie. Six prétendants, dont le président sortant Faustin-Archange Touadéra, sont désormais en lice. La période de dépôt des candidatures s’achève le 11 octobre, ouvrant la voie à une campagne électorale qui s’annonce déterminante pour l’avenir politique de la Centrafrique.
Jeremy Ahossou