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Mali - Conférence ministérielle du Mouvement des Non-alignés à Kampala :Le Mali dénonce l’ingérence étrangère et plaide pour un Sahel souverain

last updated: Thursday, October 16, 2025 6:20 PM
Source: New Afrique

Image d'illustration

Lors de la Conférence ministérielle à mi-parcours du Mouvement des Non-alignés, qui se tient du 15 au 16 octobre 2025, à Kampala en Ouganda, le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, a prononcé un discours marquant, centré sur la souveraineté africaine, la lutte contre le terrorisme et la réforme du multilatéralisme.

 

Tout d'abord, le ministre a rappelé l’attachement du Mali et de ses partenaires de l’Alliance des États du Sahel (AES) aux valeurs de non-alignement : « Souveraineté, indépendance, dignité et solidarité guident notre action. Nous combattons toute ingérence étrangère, le néocolonialisme et l’impérialisme », a-t-il déclaré, saluant la vision panafricaine portée par les dirigeants de l’AES (Mali, Burkina Faso, Niger).

Aussi, a-t-il déploré : « l’inefficacité du multilatéralisme face aux défis sécuritaires sahéliens, imputant l’instabilité régionale aux conséquences de l’intervention militaire de l’OTAN en Libye (2011). Cette crise imposée a engendré des milliers de victimes et favorisé la prolifération terroriste ».

Et pointer d’un doigt accusateur: « Le terrorisme médiatique, financier et logistique, soutenu par des sponsors étatiques ».

Il a notamment « accusé l’Ukraine de fournir des drones aux groupes armés opérant au Sahel, qualifiant ces actes de « proxy masquant les véritables instigateurs ».

Le chef de la diplomatie malienne a également « condamné l’Algérie pour la destruction d’un drone malien en avril 2025, y voyant une preuve de son soutien aux terroristes, et rappelé la saisine de la Cour internationale de justice (CIJ) ».

Sur le plan interne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères : « le Mali mise sur sa Charte pour la Paix et la Réconciliation nationale, adoptée à issue d’un dialogue inclusif, pour consolider la cohésion sociale ».

Et de souligner : « À l’échelle de l’AES, les États priorisent des projets structurants, à savoir : infrastructures, énergie, industrialisation et un meilleur contrôle des ressources naturelles ».

En conclusion, M. Diop a plaidé pour « une réforme des institutions internationales (ONU, finances globales) pour réparer les injustices historiques envers l’Afrique » ; et réaffirmé le ferme engagement du Mali en faveur de « l’unité panafricaine ».

Amadou Traoré 


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