Dix-sept personnes ont été condamnées au Maroc à des peines allant de trois à quinze ans de prison pour des faits de vandalisme et de dégradation commis lors des récentes manifestations liées au mouvement de contestation GenZ212. Selon des sources judiciaires citées par le média local Le360, trois des prévenus ont écopé de quinze ans de réclusion pour « incendie volontaire de véhicule » et « dégradation de biens publics et privés » à Aït Amira, dans le sud du pays.

Le mouvement GenZ212, mené par une jeunesse sans direction structurée, avait pourtant appelé à des rassemblements pacifiques pour réclamer de meilleures conditions dans les secteurs de l’éducation et de la santé. Face aux arrestations jugées abusives, le groupe a annoncé de nouveaux sit-in à travers le pays, réclamant la libération des manifestants « pacifiques » encore détenus.

Les associations de défense des droits humains peinent à obtenir des chiffres précis sur les détentions. Human Rights Watch évoque 270 manifestants poursuivis, dont 39 mineurs, tandis que l’Association marocaine des droits de l’homme avance le chiffre de 597 personnes toujours en détention et 140 sous liberté provisoire. Les autorités, pour leur part, confirment 409 gardes à vue sans préciser le nombre exact d’incarcérations.

Jeremy Ahossou