Face à la montée des manifestations du mouvement GenZ 212, le gouvernement marocain a annoncé une série de réformes destinées à apaiser les tensions et à moderniser la vie publique. Trois semaines après le début de la contestation, le cabinet du roi Mohammed VI a présenté, le 19 octobre, plusieurs mesures visant à renforcer la participation des jeunes dans la vie politique et à améliorer les services publics, notamment l’éducation et la santé.

Parmi les initiatives phares, un projet de loi prévoit de faciliter l’accès des moins de 35 ans aux élections en prenant en charge jusqu’à 75 % des frais de campagne. Le gouvernement entend également encourager la modernisation des partis politiques, en imposant davantage de transparence et en favorisant l’implication des femmes et des jeunes dans leur gestion. Ces mesures s’inscrivent dans la continuité du discours royal du 10 octobre, qui appelait les élus à plus de responsabilité et de proximité avec la population.

Sur le plan social, un budget de 13 milliards d’euros sera alloué en 2026 à l’éducation et à la santé, avec la création de 27 000 nouveaux postes, la construction de deux centres hospitaliers universitaires et la rénovation de 90 hôpitaux à travers le pays. Ce plan d’investissement est perçu comme une réponse concrète à la grogne sociale, mais il reste à savoir si ces annonces suffiront à calmer les revendications persistantes de la jeunesse marocaine.

Jeremy Ahossou