La sortie du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO et leur regroupement au sein de l'Alliance des États du Sahel (AES) ouvrent de nouvelles perspectives économiques. Face aux défis communs, ces nations unissent leurs efforts pour une meilleure gestion de leurs ressources. Ce retrait pourrait réduire les pressions financières liées à la dette extérieure tout en favorisant une coopération régionale axée sur les priorités nationales.
Parmi les membres de l’AES, le Burkina Faso affiche le niveau d’endettement le plus élevé, avec une dette extérieure de 10,397 milliards de dollars, suivi du Mali (6,457 milliards de dollars) et du Niger (5,613 milliards de dollars). Cette situation économique difficile met en évidence l’importance de politiques adaptées à leurs réalités économiques spécifiques, désormais exemptes des exigences parfois contraignantes de la CEDEAO.
Comparativement, la Côte d’Ivoire, membre de la CEDEAO, détient une dette extérieure bien plus importante, atteignant 36,548 milliards de dollars en 2023. Cette dépendance accrue aux financements extérieurs illustre les limites des dynamiques économiques imposées par les organisations régionales, soulignant ainsi les avantages pour les membres de l’AES de tracer leur propre voie vers le développement durable.
En quittant la CEDEAO, ces pays envisagent des stratégies économiques autonomes et ciblées, susceptibles de mieux répondre à leurs besoins. L’AES incarne une volonté de renforcer la souveraineté économique et politique de ses membres, tout en mettant l'accent sur la réduction des déséquilibres économiques et sur un développement inclusif, adapté aux défis locaux.
Jeremy Ahossou