Le Gouvernement malien, par l'intermédiaire du Ministre des Transports et des Infrastructures, a ordonné la suspension immédiate de la reprise des activités de la Compagnie Diarra Transport, initialement prévue pour ce jeudi 23 octobre 2025.
Cette décision fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d'un enregistrement vidéo dans lequel un membre d'un groupe armé terroriste prétend avoir conclu un accord avec la compagnie.
L'information a été officialisée par la Correspondance N°219/MTI-SG, datée du mercredi 22 octobre 2025, adressée à la Gérante de la Compagnie Diarra Transport.
Dans ce courrier, le Ministre indique que son attention a été "appelée sur un enregistrement vidéo largement diffusé sur les réseaux sociaux, dans lequel un membre de groupe armé terroriste affirme la conclusion d'un accord entre sa faction et votre compagnie de transport."
Le Ministre rappelle que la Gérante participe au cadre de concertation mis en place par le Gouvernement avec les opérateurs économiques afin de "discuter et de trouver des solutions aux difficultés rencontrées par le secteur des transports sur les axes routiers inter-Etats et les corridors d'approvisionnement."
Elle est, à ce titre, "régulièrement informée des mesures prises pour affirmer l'autorité de l'État et garantir la libre circulation des personnes et des biens sur l'ensemble du territoire national."
Tout en reconnaissant la liberté d'entreprise, le Ministre insiste sur le fait que son exercice n'est pas "réservé à la discrétion des opérateurs, qui doivent se conformer aux lois et règlements d'ordre public."
Face à cette situation, des "interrogations demeurent sur la réalité de l'accord sus évoqué et, le cas échéant, son objet et son contenu, ainsi que les conditions de la reprise."
En conséquence, le Ministre a ordonné à la Gérante de "surseoir à la reprise des services de votre compagnie, initialement prévue pour le jeudi 23 octobre 2025, jusqu'à nouvel ordre."
La Compagnie Diarra Transport est invitée à rester en contact avec les services du Ministère, la reprise de ses activités n'intervenant "dès que les conditions seront réunies."
Cette mesure souligne la ferme volonté de l'État malien d'exercer son autorité sur l'ensemble du territoire et de maintenir la sécurité des corridors de transport face à la menace des groupes armés, en s'assurant qu'aucune entité économique ne puisse compromettre les efforts nationaux de sécurisation.
Cyril DAKPITI