À Accra, des centaines de manifestants venus de plusieurs pays africains se sont rassemblés le 29 août pour réclamer l’annulation des dettes extérieures du continent. Répondant à l’appel de la branche africaine de la confédération syndicale internationale, ils ont dénoncé la pression financière qui, selon eux, prive les États africains de leur souveraineté économique. Les participants ont accusé le FMI, la Banque mondiale et d’autres créanciers de maintenir l’Afrique dans une dépendance injuste.

Les slogans hostiles aux institutions financières internationales ont rythmé la manifestation, notamment le « Nous ne paierons pas ! » repris par la foule. Pour Andrews Adoquaye Tagoe, l’un des organisateurs, « le système est profondément inégal, comme un combat entre un éléphant et un petit animal ». 

Les protestataires estiment que les accords qui ont conduit à la dette africaine sont déséquilibrés et doivent être entièrement revus.

Face à ces revendications, le ministre ghanéen des Finances, Cassiel Ato Baah Forson, a appelé à la responsabilité. Il a rappelé que la gestion de la dette est aussi essentielle que son existence, affirmant que « si nous utilisons bien nos dettes, nous devons pouvoir les rembourser ».

Il faut rappeler  qu'a l’issue de la marche, une pétition a été remise au ministre pour que le président du Ghana relaie ces demandes auprès des créanciers internationaux.

Jeremy Ahossou