La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) accuse les autorités togolaises d’avoir lancé, depuis fin juin, une série d’enlèvements et d’arrestations qu’elle considère comme illégales. Le regroupement politique rappelle que ces pratiques ont suivi les manifestations des 26, 27 et 28 juin, « sévèrement réprimées », et affirme que plusieurs jeunes sont détenus dans des conditions contraires aux droits humains.

Selon la DMP, des cas précis témoignent de cette situation. Elle cite notamment l’enlèvement d’Akouété Théodore le 14 août, resté plusieurs jours entre les mains du SCRIC avant d’être incarcéré. Trois autres jeunes, Koami Aziakou, Armand Agblèzè et Komi Agbagno, auraient également été arrêtés entre le 20 et le 22 août dans des circonstances similaires. Pour la coalition, ces méthodes traduisent une « stratégie de la peur » visant à intimider la population.

La DMP considère ces agissements comme une dérive autoritaire qui ne règle en rien les problèmes du pays. Elle souligne que les véritables défis demeurent la pauvreté, les injustices sociales, la corruption et une gouvernance défaillante. « Le régime RPT-Unir, désorienté par la détermination de la jeunesse, cherche à briser cette dynamique par l’intimidation », déplore-t-elle, tout en affirmant que ces pratiques ne pourront étouffer la contestation.

Le regroupement réclame la libération immédiate des personnes arrêtées et appelle la société civile ainsi que les organisations internationales à se mobiliser. Dans un message de solidarité, la DMP invite les Togolais à rester debout et à poursuivre, de manière pacifique, le combat pour la justice, la démocratie et le respect des libertés fondamentales.

Jeremy Ahossou