L’influenceur burkinabè Alain Christophe Traoré, connu sous le nom d’Alino Faso, a été inhumé samedi 23 août à Ouagadougou. Sa disparition, survenue le 24 juillet en détention à Abidjan, a suscité une vive émotion au Burkina Faso. Depuis le rapatriement de sa dépouille le 18 août, trois jours de cérémonies funéraires ont été organisés, rassemblant des proches, des artistes et de nombreux admirateurs.

Le programme a débuté par une soirée d’hommage au Centre national de l’audiovisuel, suivie d’une veillée de prière à son domicile. Le jour de l’inhumation, une foule nombreuse s’est mobilisée dès le matin pour accompagner le cortège depuis la morgue de Bogodogo jusqu’à l’église Saint-Camille, avant de se rendre au cimetière de Gounghin où l’influenceur a été enterré.

Alino Faso, réputé pour son soutien aux autorités de transition burkinabè, était accusé d’espionnage et d’« intelligence avec des agents d’un État étranger » avant sa mort. Si la justice ivoirienne parle d’un suicide en prison, Ouagadougou évoque un « assassinat crapuleux » et a ordonné une contre-autopsie dont les résultats n’ont pas encore été rendus publics. 

Jeremy Ahossou