À moins de deux mois de l’élection présidentielle prévue pour le 12 octobre 2025, le climat politique au Cameroun semble largement favorable au président sortant, Paul Biya. Après plus de quarante ans au pouvoir, l’homme fort de Yaoundé se présente à nouveau avec l’appui solide de l’appareil d’État et des institutions.
L’opposition, quant à elle, apparaît profondément fragilisée. L’exclusion de Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a créé une onde de choc. Cette décision, jugée arbitraire par de nombreux observateurs, a brisé les espoirs d’unité qui commençaient à émerger dans les rangs des partis adverses.
Les tentatives de coalition se sont rapidement transformées en querelles internes, empêchant l’émergence d’un candidat unique capable de rivaliser avec le président sortant. Ces divisions renforcent l’idée d’une opposition incapable de constituer une véritable alternative politique dans le contexte actuel.
Dans ces conditions, Paul Biya aborde le scrutin en position dominante. Malgré son âge avancé, il bénéficie toujours d’une assise institutionnelle solide et d’un paysage politique largement verrouillé, laissant présager une réélection quasi assurée face à une opposition en pleine déroute.
Jeremy Ahossou