En Somalie, une crise politique s’est ouverte après une lettre signée par trois anciens chefs d’État contre le président Hassan Cheikh Mohamoud. Ils l’accusent d’avoir illégalement vendu des terrains publics situés dans le quartier de Tarabuka, à Mogadiscio, pour un projet immobilier privé. Cette décision a provoqué l’expulsion forcée de centaines d’habitants.
Les opérations de déguerpissement, menées par les forces de sécurité, ont dégénéré en affrontements violents avec la population. Selon la société civile, au moins 20 personnes ont perdu la vie lors de ces événements. Les habitants dénoncent une répression sanglante qui a accentué l’indignation populaire.
Dans leur lettre, les anciens présidents, parmi lesquels figure Mohamed Farmajo, dénoncent « la corruption et le pillage de biens nationaux ». Ils affirment que la vente de ces terrains viole la Constitution et plusieurs lois du pays.
Cette affaire suscite également de vives réactions politiques. L’ancien Premier ministre Hassan Ali Khaire a condamné publiquement la décision, estimant qu’« il est tragique que notre armée soit déployée pour tuer les pauvres, sous les ordres directs du président ».
Jeremy Ahossou