L’opposant camerounais Akere Muna a vivement critiqué la présence du président sortant Paul Biya dans la course à la présidentielle d’octobre. Selon lui, maintenir cette candidature constitue un danger pour le pays, en raison de l’absence prolongée du chef de l’État sur la scène publique. 

« Le citoyen qui vote sait-il vraiment pour qui il dépose son bulletin, quand le président n’apparaît pas, ne s’adresse pas à la population et ne mène aucune campagne ? », s’est-il interrogé.

Pour l’avocat et homme politique, cette situation reflète une anomalie démocratique qui nuit à la crédibilité du scrutin. Akere Muna estime qu’« il n’existe aucun précédent dans le monde où un président candidat reste invisible devant son peuple ». 

Il a rappelé que sa demande de rejet de cette candidature avait été rejetée par le Conseil constitutionnel, mais affirme qu’il demeure déterminé à dénoncer ce qu’il considère comme une menace pour l’avenir du Cameroun.

Au-delà de cette contestation, Akere Muna a lancé un appel à l’unité de l’opposition afin de contrer ce qu’il qualifie de dérive institutionnelle. Pour lui, seule une coalition forte peut offrir une alternative crédible face à Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans. « Le combat exige un candidat consensuel », a-t-il insisté.

Jeremy Ahossou