Un nouveau drame de l’émigration clandestine s’est produit au large des côtes mauritaniennes. Dans la nuit du 27 août, une pirogue transportant environ 160 personnes a chaviré près de Tanit, à une centaine de kilomètres de Nouakchott. D'après, les autorités, au moins 40 migrants ont perdu la vie et près d’une centaine sont toujours portés disparus. Dix-sept survivants, dont onze Sénégalais et six Gambiens, ont réussi à rejoindre la côte à la nage avant d’être secourus par les garde-côtes.

Selon les informations, l’embarcation était partie de Gambie six jours plus tôt. Une panne de moteur en haute mer aurait contraint les passagers à attendre l’arrivée d’une autre pirogue pour un transfert de secours. Mais face à la panique, plusieurs migrants se sont agrippés à la seconde embarcation, provoquant le chavirement du bateau. Depuis, les recherches mobilisent des patrouilleurs et des navettes afin de retrouver d’éventuels survivants.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent plusieurs corps rejetés par les vagues sur une plage mauritanienne. Certains papiers d’identité retrouvés parmi les victimes confirment la présence de Sénégalais parmi les disparus. Ce drame illustre une fois encore la dangerosité de la traversée clandestine vers les îles Canaries, passage devenu au fil des années l’une des routes principales pour les migrants originaires d’Afrique de l’Ouest.

Les autorités rappellent que depuis juin, plus de 800 personnes ont déjà été secourues dans les eaux mauritaniennes après le départ de plusieurs embarcations vers l’Europe. Malgré une baisse des arrivées aux Canaries en 2025 par rapport à l’an dernier, cette route maritime reste extrêmement périlleuse et continue de coûter la vie à de nombreux candidats à l’exil.

Jeremy Ahossou