En réponse aux récentes déclarations du Premier ministre Ousmane Sonko sur la nécessité d’accélérer les réformes, le président Bassirou Diomaye Faye a tenu à rassurer les Sénégalais . « Il n’y a aucun conflit entre nous », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie officielle le 14 juillet. Pour lui, l’essentiel reste de « préserver la paix et la stabilité politique » avant de s’attaquer aux chantiers de réforme. Il a souligné que les priorités du moment sont liées aux « difficultés des Sénégalais ».
Ces propos ont été tenus à l’occasion de la présentation des conclusions du dialogue national avec la société civile. Cette prise de parole intervient après plusieurs jours d’intense spéculation médiatique sur une éventuelle mésentente entre les deux têtes de l’exécutif. Le président a ainsi répondu indirectement à la critique du Premier ministre, tout en insistant sur l’importance d’un climat apaisé pour attirer les investissements et mener les réformes nécessaires.
Le président du Parlement, El Malick Ndiaye, a lui aussi réagi à la polémique en affirmant dans un communiqué que « rien ne saurait briser le lien indéfectible » entre les deux dirigeants. Selon lui, Diomaye Faye et Sonko restent unis dans leur ambition commune de transformation du pays. Ce message visait clairement à renforcer l’image d’un tandem cohérent et résolu face aux défis politiques et sociaux du Sénégal.
Enfin, le chef de l’État a saisi l’occasion pour évoquer la justice, rappelant la nécessité de « redresser » l’institution afin de prévenir toute instrumentalisation. Cette déclaration fait écho à l’appel d’Ousmane Sonko à prouver l’indépendance du pouvoir judiciaire. Malgré les divergences de ton, les deux hommes affichent leur entente, bien décidés à apaiser les tensions et à recentrer le débat sur les priorités nationales.
Jeremy Ahossou