Le Haut-commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR) a lancé un appel de fonds de plus de 40 millions de dollars pour aider les personnes déplacées dans les provinces du Nord Kivu et Sud Kivu, situées à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) et dans les pays voisins.
Selon le HCR, « depuis le début du mois de février, plus de 40 000 ressortissants congolais, en majorité des femmes et des enfants, sont arrivés au Burundi ».
Aussi, révèle la représentante du HCR au Burundi, Brigitte Mukanga-Eno, au cours d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève : « Rien que la journée de mercredi, plus de 9 000 personnes sont arrivées, fuyant ce qu’elles décrivaient comme une situation de plus en plus désastreuse de l’autre côté de la frontière ».
Et d’ajouter : « le nombre de personnes déplacées est susceptible d’augmenter à mesure que les hostilités en RDC progressent vers la ville d’Uvira, près du principal point de passage officiel de la frontière avec le Burundi ».
Par ailleurs, les équipes du HCR affirment avoir constaté sur le terrain « un nombre inquiétant d’enfants parmi les nouveaux arrivants, beaucoup d’entre eux n’étant pas accompagnés ou ayant été séparés de leur famille dans leur fuite. Nombre d’entre eux ont déclaré qu’ils n’avaient pas assez de nourriture pour survivre et qu’ils n’étaient pas en mesure de continuer à travailler leurs terres ».
En tout cas, c’est dans ce contexte que le HCR lance un appel de fonds de 40 millions de dollars américains, devant lui permettra « de venir en aide à 275 000 personnes déplacées dans les provinces congolaises du Sud-Kivu, du Nord-Kivu, du Maniema et du Tanganyika. Les fonds visent aussi à soutenir un afflux potentiel de 258.000 réfugiés, demandeurs d’asile et rapatriés dans les pays voisins, y compris au Burundi, au Rwanda, en Tanzanie, en Ouganda et en Zambie ».
Depuis le début du mois de février, les combats se sont intensifiés dans l’Est de la RDC entre les Forces armées du Congo et les rebelles du M23 soutenus par l’armée rwandaise. Cette situation s'est traduite par une détérioration rapide de la situation humanitaire au Burundi voisin.
Amadou Traoré