Un événement choquant a bouleversé la localité d’Agbétiko, dans la préfecture de Bas-Mono, lors de la récente opération de révision électorale. Selon les informations relayées par la radio locale Mokpokpo FM, le chef canton Togbui Kouegan Lakoussan aurait fait irruption, armé d’un couteau, dans un centre de recensement, proférant des menaces à l’encontre de Messanvi Messan 1er, représentant local de la CENI, qu’il ne souhaitait pas voir dans la salle.

Face à la gravité des faits, les notables et cadres du milieu ont réagi rapidement en convoquant une rencontre communautaire le 16 avril. Cette assemblée visait à recueillir l’avis des populations sur le maintien du chef canton en fonction. À l’issue des échanges, les habitants, à l’unanimité, ont exprimé leur souhait de voir l’autorité traditionnelle relevée de ses fonctions.

La tension a ensuite gagné les rues d’Agbétiko. Le vendredi suivant, les populations se sont mobilisées devant la préfecture de Bas-Mono pour exiger des réponses. Le préfet, M. Ametépé Kokou SOGBO, a assuré que le dossier avait été transmis aux autorités ministérielles compétentes. Il a également invité les manifestants à garder leur calme, affirmant que des mesures de sécurité ont été mises en place pour préserver la paix.

Rassurée par les garanties données, la population s’est dispersée dans le calme, tout en restant attentive à la suite du processus. Le sort du chef canton est désormais suspendu à la décision du ministère en charge des affaires traditionnelles, tandis que la communauté attend des sanctions exemplaires.

Jeremy A.