Crime & Justice


Cameroon - La société civile dénonce la persistance de la torture en garde à vue

last updated: Sunday, April 20, 2025 7:15 PM
Source: NEW AFRIQUE

Image d'illustration

Au Cameroun, des organisations de la société civile, dont le Mandela Center International, interpellent une nouvelle fois le gouvernement sur les actes de torture recensés dans les commissariats et gendarmeries. Le décès récent d’Armand Noubissi, un jeune homme de 22 ans gardé à vue à Yaoundé, suscite une vive inquiétude. Officiellement présenté comme un suicide, ce drame relance les appels à une enquête indépendante, conformément à l'article 12 de la Convention des Nations unies contre la torture.

Des voix comme celle de Cyrille Rolande Béchon, directrice de l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme, rappellent que les allégations de torture sont récurrentes, mais rarement suivies d’effets. « Ce n’est pas un cas isolé », affirme-t-elle, regrettant l'absence de réactions des autorités même lorsque les faits sont documentés. Cette inertie alimente l’idée que ces actes restent impunis, renforçant un climat de méfiance envers les forces de sécurité.

Le bâtonnier Mbah Eric Mbah déplore également que les procédures judiciaires engagées contre des policiers ou gendarmes n’aboutissent presque jamais, dénonçant un « sentiment d’impunité et d’arrogance ». De son côté, le gouvernement affirme que ces cas sont isolés et traités avec rigueur lorsqu’ils sont signalés, une position qui peine à convaincre les défenseurs des droits humains.

 

Jeremy Ahossou 


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