7 ans après leur arrestation lors des manifestations de la coalition des 14 partis de l'opposition (C14) en 2017, les détenus politiques de cette période connaissent enfin une évolution dans leur dossier. Ils seront fixés sur leur sort le 3 février 2024, lors des assises de Lomé. Cette annonce apporte un soulagement aux familles qui attendent depuis des années une issue judiciaire.
Les accusés, au nombre de quatorze, sont poursuivis pour complot contre la sécurité intérieure de l'État, groupement de malfaiteurs, troubles aggravés à l'ordre public et destructions volontaires. Parmi eux figurent Adam Latif, Aliagbo Marzouk, Alles Atti, Banavei Bala, Boukari Djobo, Fofana Nafiou, Issa Issifou, Issa Saliou, Karrou Wawime, Kondouafia Tchasama, Mohamed Soulémane, Yacoubou Bilali, Yaya Soulémane et Youssif Ali.
En novembre 2023, la Cour de Justice de la CEDEAO avait ordonné leur libération immédiate et le paiement d'une indemnisation de 30 millions de F CFA pour chacun d'eux. Malgré cette décision, les autorités togolaises n'avaient pas donné suite à cette injonction, prolongeant ainsi la détention des concernés.
Le jugement prévu en février 2024 sera donc décisif pour ces prisonniers et leurs familles. De nombreuses organisations de défense des droits humains suivront de près cette affaire, espérant une application des décisions de la CEDEAO et un dénouement conforme aux principes de justice.
Jeremy Ahossou