L’ancien président sénégalais Macky Sall, au pouvoir de 2012 à 2024, est dans le viseur de la justice après la publication d’un rapport de la Cour des comptes. Ce document met en cause sa gestion des finances publiques durant son second mandat. En réaction, le porte-parole du gouvernement, Moustapha Ndiack Sarré, a affirmé que Macky Sall « fera face à la justice » et l’a même comparé à « un chef de gang qui a commis des actes criminels ».

Macky Sall, actuellement installé au Maroc, a dénoncé une « manœuvre politique » visant à le discréditer. Il a assuré n’avoir « peur de rien » face à d’éventuelles poursuites. Pour le gouvernement, cependant, les faits sont graves et nécessitent une réponse judiciaire. « Tout ce qui s'est passé s'est passé sous ses ordres », a insisté Moustapha Ndiack Sarré, écartant toute possibilité de circonstances atténuantes.

De son côté, l’Alliance pour la République (APR), le parti de Macky Sall, a vivement réagi aux accusations du gouvernement. Abdou Mbow, son porte-parole adjoint, a dénoncé des propos « inacceptables et populistes » du ministre, estimant qu’ils manquaient de retenue. Selon lui, ces accusations visent à manipuler l’opinion publique sans apporter de preuves solides.

La question de la comparution de Macky Sall devant la justice est désormais posée. Le gouvernement insiste sur l’indépendance de la justice sénégalaise, affirmant que si l’enquête ne révèle aucune infraction, l’ex-président sera innocenté. En attendant, les débats autour de cette affaire continuent d’animer la scène politique sénégalaise.

Jeremy Ahossou