À un an de l’élection présidentielle de 2026, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a mis en examen deux responsables du ministère de l’Intérieur et Richard Boni Ouorou, fondateur du parti "Le Libéral", pour des faits de corruption et de blanchiment de capitaux. Ces inculpations découlent d’un dossier impliquant un entrepreneur béninois établi au Canada, qui aurait versé des sommes d’argent en échange de l’agrément officiel de son parti politique.

Le procureur spécial, Mario Mètonou, a précisé que le chef du nouveau parti avait reconnu avoir remis 7 millions de FCFA pour accélérer les démarches administratives. L’un des hauts cadres du ministère, chargé des partis politiques, a lui aussi avoué avoir perçu 5 millions de FCFA, une somme retrouvée à son domicile lors d’une perquisition. Malgré les plaidoiries de leurs avocats, les inculpés ont été placés en détention provisoire dans la nuit du 21 au 22 mai.

Richard Boni Ouorou, auparavant très visible dans les médias et sur les réseaux sociaux, se faisait connaître comme entrepreneur et prétendant potentiel à la magistrature suprême. Son image, autrefois soignée, est aujourd’hui la cible de moqueries, alors que cette affaire fragilise davantage la crédibilité de la classe politique béninoise en cette période préélectorale.

Jeremy Ahossou