La justice ivoirienne a tranché en faveur de Tidjane Thiam dans le litige qui l’opposait à Valérie Yapo, membre du bureau politique du PDCI. Cette dernière contestait son élection à la tête du parti en 2023, mais les événements récents, notamment la démission de Thiam suivie de sa réélection lors d’un congrès le 14 mai, ont rendu sa requête caduque. La justice a également annulé la sanction disciplinaire prononcée contre elle, une décision saluée par son avocat comme une « victoire » qui lave son honneur.

Toutefois, la situation de Tidjane Thiam reste délicate sur le plan électoral. Bien qu’il conserve la présidence du PDCI, il demeure inéligible à la présidentielle d’octobre 2025. La justice a validé sa radiation des listes électorales, estimant qu’il n’était plus ivoirien au moment de son inscription, du fait de sa nationalité française acquise en 1987. Thiam a renoncé à cette nationalité en mars dernier, mais cela n’a pas suffi à inverser la décision judiciaire.

Son avocat, Me Rodrigue Dadjé, conteste vigoureusement cette interprétation de l’article 48 du code de la nationalité, qu’il juge abusive. Selon lui, la perte de nationalité ne peut être automatique sans décision judiciaire préalable. Le débat juridique reste donc ouvert sur ce point, alors que la position politique de Thiam au sein du PDCI semble, pour l’instant, consolidée.

Jeremy Ahossou