Réuni le 20 mai 2025 à Lomé, le Cadre Permanent de Concertation (CPC) a formulé plusieurs recommandations visant à renforcer l’inclusivité et la transparence des prochaines élections municipales. La rencontre a été l’occasion de discuter des freins à la participation de nombreux citoyens, notamment la caution jugée trop élevée, le financement électoral insuffisant et les tracasseries administratives rencontrées par certains candidats.
Au sujet de la caution, actuellement fixée à 50 000 F.CFA, le CPC a proposé de la ramener à 20 000 ou 25 000 F.CFA afin d’encourager la participation des jeunes, des femmes et des candidats indépendants. Selon Mohammed Tchassona Traoré, président du CPC, une telle mesure permettrait « d’ouvrir davantage le processus et de le rendre plus inclusif », en réduisant les barrières économiques à l’entrée dans la compétition.
Le financement public de la campagne électorale a également suscité des critiques. Le CPC estime que l’enveloppe actuelle de 500 millions F.CFA est insuffisante pour couvrir les besoins des 117 communes. Une révision à la hausse de ce budget est donc souhaitée afin d’assurer l’équité entre toutes les listes concurrentes et de garantir un environnement électoral équilibré.
En outre, le CPC a dénoncé les difficultés d’obtention du certificat de résidence, parfois conditionné à des frais illégaux, ainsi que les lenteurs administratives dans certaines mairies. Il a aussi réitéré son appel à une recomposition rapide de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Céni), jugée essentielle pour garantir des élections crédibles. Ces propositions seront transmises à l’Assemblée nationale dans l’espoir de voir un processus électoral plus juste et apaisé.
Jeremy Ahossou