En République démocratique du Congo, la justice a été saisie pour demander la dissolution de plusieurs partis politiques, dont le PPRD, formation de l’ex-président Joseph Kabila. Cette procédure intervient après la suspension du parti en avril, suite à l’annonce du retour de Kabila à Goma, une zone sous influence du groupe armé M23. Outre le PPRD, trois autres partis sont visés, accusés par les autorités d’entretenir des liens avec des groupes armés qualifiés d’agresseurs.
Le ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, justifie cette mesure en affirmant que ces formations seraient dirigées par des leaders ayant franchi « la ligne rouge » en collaborant avec des groupes rebelles. Il prévient également que d’autres partis pourraient subir le même sort s’ils persistent à ne pas respecter le pacte républicain.
De son côté, le PPRD dénonce une manœuvre politique et conteste la procédure judiciaire. Son secrétaire permanent adjoint, Ferdinand Kambere, accuse le gouvernement de contourner les règles légales et de vouloir museler l’opposition. Il réclame le retrait immédiat des forces de l’ordre déployées au siège du parti, jugeant ces actions comme des atteintes graves au climat politique.
Jeremy Ahossou