À moins de deux mois des élections municipales prévues le 10 juillet, l'Alliance nationale pour le changement (ANC) hausse le ton contre ce qu'elle qualifie de « flou organisé » autour du processus électoral. Lors d'un point de presse, Jean-Pierre Fabre, président du parti, a vivement critiqué l'absence persistante de chronogramme officiel de la part de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), estimant que ce vide est délibérément entretenu pour décourager les partis d'opposition.
Malgré ces irrégularités dénoncées, l'ANC affirme maintenir le cap. Le parti considère que l'absence d’un cadre clair nuit à une élection transparente et équitable, rappelant que les grandes étapes du processus, telles que la révision des listes électorales et le dépôt des candidatures, auraient dû être planifiées depuis au moins six mois. Jean-Pierre Fabre a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif autour du calendrier électoral pour garantir la crédibilité du scrutin.
Face à ces incertitudes, l'ANC a décidé de prendre les devants en mettant en place son propre calendrier interne de préparation. Des directives ont été transmises aux différentes fédérations pour la collecte et le traitement des candidatures. Le parti veille aussi au respect des exigences administratives requises pour la constitution des listes électorales, comprenant notamment l’acte de naissance, le certificat de nationalité et le casier judiciaire.
L'élection municipale de juillet représente un enjeu stratégique pour l’ANC, qui entend consolider ses acquis obtenus lors des municipales de 2019, notamment à la tête des mairies de Golfe 4, Golfe1, Golfe 6e et Agoè Nyivé 5. Malgré les obstacles dénoncés, Jean-Pierre Fabre a affirmé la détermination de son parti à rester en lice et à défendre ses bastions face aux manœuvres qu'il considère comme des tentatives de marginalisation.
Jeremy Ahossou