Plus de deux semaines après la prestation de serment du Président du Conseil, Faure Gnassingbé, le pays reste suspendu à l’annonce de la composition du premier gouvernement de la Vème République. L’impatience gagne les rangs des citoyens togolais, qui espèrent voir bientôt émerger une équipe gouvernementale capable de répondre aux nombreux défis du moment. La mise en place de ce gouvernement constitue une étape déterminante dans la concrétisation du nouveau régime institutionnel.

Dans la configuration actuelle issue de la nouvelle Constitution, le Président du Conseil détient l’essentiel des pouvoirs exécutifs, y compris celui de nommer les membres du gouvernement. C’est donc Faure Gnassingbé qui est seul habilité à choisir les personnalités qui occuperont les différents portefeuilles ministériels. Cette responsabilité centrale renforce son rôle dans l’orientation politique et économique du pays, tandis que le Président de la République, Savi de Tové, assure désormais une fonction honorifique et de représentation.

Les attentes de la population sont nombreuses, notamment en matière d’emploi, de sécurité, d’accès à la santé et d’amélioration du système éducatif. Les Togolais espèrent voir des hommes et femmes intègres, compétents et capables de traduire en actes les aspirations populaires. Les ministères régaliens comme ceux de l’économie, de l’intérieur, de l’éducation et de la santé sont particulièrement scrutés par les observateurs et la société civile.

Face à l’absence de communication officielle sur le calendrier de la nomination, les rumeurs et analyses se multiplient. La future équipe gouvernementale devra rapidement s’atteler à poser les bases d’une gouvernance rénovée et répondre à l’ambition d’un Togo stable, prospère et plus équitable. Le pays reste donc à l’écoute des prochaines décisions du Président du Conseil.

Jeremy Ahossou