Trois jeunes Togolais ont été emprisonnés il y a quelques jours après la diffusion d'une vidéo sur le réseau social TikTok. Dans cette vidéo, ils critiquaient la nouvelle constitution du pays, suscitant une vive réaction des autorités. Selon nos sources, ils devrient comparaître devant le tribunal de Lomé hier, jeudi 23 mai.

L'arrestation de ces jeunes a eu lieu quelques jours après la publication de la vidéo. Ils ont depuis demandé la clémence du chef de l'État. Parmi eux se trouve un élève qui doit passer ses examens cette année, ajoutant une dimension particulièrement tragique à cette affaire. Jusqu'à présent, les autorités togolaises n'ont pas fait de déclaration officielle sur le sujet.

Hier, des responsables de la société civile se sont rassemblés au palais de justice de Lomé pour manifester leur soutien aux trois jeunes. « Nous nous sommes sentis interpellés par cette situation inqualifiable dans laquelle se retrouvent trois jeunes Togolais qui ont tout simplement exprimé une opinion sur les réseaux sociaux, une opinion partagée par la majorité du peuple togolais, et qui se retrouvent aujourd’hui dans les bras de la justice », a déclaré le Professeur David Dosseh.

Professeur Dosseh et ses collègues ont exprimé leur inquiétude face à une justice qu'ils considèrent rapide à réagir face à des délits d'opinion, mais lente à traiter des affaires plus graves. « Les familles continuent de réclamer justice, mais jusqu’alors la justice n’a pas dit le droit ni mené une enquête correcte permettant de situer justement les responsabilités et d’enfermer des gens », a-t-il ajouté.

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