Trente-cinq ans après le soulèvement populaire du 5 octobre 1990, la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA) commémore cet événement historique qui a marqué un tournant décisif dans la lutte pour la liberté au Togo. Dans un communiqué publié ce dimanche, le parti rappelle que cette date symbolise "la voix d’un peuple étouffé, brisant le mur de la peur, en appelant à la dignité, à la démocratie et à la souveraineté du peuple togolais".
La CDPA rend hommage aux militants et étudiants du Mouvement Étudiant de Lutte pour la Démocratie (MELD) qui ont mené ce combat "dans la clandestinité, au prix de la répression, des arrestations, de l’exil et du sang versé". Le mot d’ordre de l’époque, "l’oppression se nourrit du silence et de l’inaction", reste selon elle d’une actualité brûlante. Le 5 octobre 1990, précise le communiqué, "a ouvert une brèche irréversible dans le mur de la dictature : celle de l’espoir et de la conscience citoyenne".
Pour la CDPA, la flamme du 5 octobre ne s’est jamais éteinte. "Elle brûle encore dans le cœur de tous ceux qui refusent l’injustice, la peur et la résignation", écrit le parti, appelant à "un nouveau sursaut national" afin que la souveraineté du peuple, "confisquée depuis trop longtemps", soit enfin restaurée. La liberté, souligne la formation politique, "ne s’octroie pas, elle se conquiert".
Fidèle à son histoire, la CDPA affirme vouloir poursuivre ce combat avec tous les citoyens engagés pour faire du rêve du 5 octobre une réalité. Le communiqué signé par Kafui Adjamagbo-Johnson se conclut par une note d’espoir : "Ensemble nous vaincrons".
Jeremy Ahossou