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Chad - La nouvelle Constitution ravive le débat sur la stabilité et la gouvernance

last updated: Sunday, October 5, 2025 11:43 AM
Source: NEW AFRIQUE

Mahamat Idriss Deby

Adoptée vendredi dernier par les parlementaires, la révision de la Constitution tchadienne continue de susciter de vives réactions. Le nouveau texte accorde désormais au président Mahamat Idriss Déby un mandat de sept ans, renouvelable sans limite, tout en prolongeant celui des députés et en instituant un poste de vice-Premier ministre. Pour ses promoteurs, ces réformes visent à renforcer la stabilité institutionnelle dans un pays régulièrement secoué par des crises politiques et des rébellions armées.

Selon Brice Mbaïmon Guedmbaye, président du groupe parlementaire Alliance républicaine et pourtant membre de l’opposition, le septennat présidentiel pourrait offrir une nouvelle approche politique. « Il faut en finir avec la dévolution du pouvoir », a-t-il déclaré, soulignant que les élections répétées n’ont jusqu’ici apporté « aucune alternance réelle » ni apaisement durable. Pour lui, accorder plus de temps au chef de l’État permettrait aux Tchadiens de se concentrer sur d’autres priorités nationales plutôt que sur des cycles électoraux permanents.

L’introduction du poste de vice-Premier ministre est également présentée comme une avancée en matière de représentativité régionale. Cette mesure vise, selon ses partisans, à mieux équilibrer le partage du pouvoir entre les différentes zones du pays – Nord, Sud, Centre, Est et Ouest.

« Tout cela participe de la recherche de la stabilité », a insisté Brice Mbaïmon Guedmbaye. Mais pour une partie de l’opposition et de la société civile, ces changements pourraient au contraire consolider davantage le pouvoir présidentiel et affaiblir les chances d’une véritable alternance démocratique.

 

Jeremy Ahossou 


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