La scène culturelle togolaise a connu une nouvelle dynamique en août 2025 avec la fusion des deux événements phares, le Salon de la musique afro MUSIK’A et le Festival des musiques de femmes HALOU. Pour la première fois, les deux initiatives ont décidé d’unir leurs forces, donnant naissance à un jumelage qui a marqué les esprits et renforcé la place de la musique dans le paysage culturel national.

Ce rapprochement s’est illustré à travers des activités communes de grande envergure, dont cinq masterclass. Ces formations ont permis à 262 jeunes talents et professionnels de renforcer leurs compétences autour de thématiques clés comme l’entrepreneuriat culturel, la gestion de scène, le marketing musical, les droits d’auteur et l’écosystème musical. Les sessions ont été animées par des personnalités de renom issues du monde artistique et culturel.

Les organisateurs ont également donné une dimension internationale à l’événement avec deux conférences majeures. La première a présenté le projet “Africa-Europe Partnerships for Culture” soutenu par l’Union européenne, tandis que la seconde a mis en lumière PAYZY, une solution numérique innovante de paiement dédiée aux produits culturels. Ces rencontres ont permis de lier la musique togolaise aux enjeux globaux de coopération et d’innovation.

Le clou de ce jumelage a été le grand concert du 31 août, qui a réuni plus de 13 000 spectateurs au lycée d’Agoè. Les concerts prévus séparément par chaque festival ont été fusionnés pour offrir un spectacle unique, avec la participation d’artistes togolais et africains tels que Sethlo, Lokesha, Manu Koraman, Varyna, Adji Télépathe et Sitara Klody. L’événement a été salué comme un moment fort d’unité et de communion artistique.

Au-delà de l’aspect festif, cette collaboration a prouvé qu’une mutualisation des moyens et des énergies pouvait générer des résultats concrets. Elle a permis de renforcer la visibilité des artistes, d’optimiser les ressources disponibles et d’offrir au public une expérience culturelle enrichissante et diversifiée.

Face au succès de cette première édition commune, les organisateurs de MUSIK’A et HALOU ont annoncé leur volonté de poursuivre cette aventure. Ils envisagent déjà d’étendre le modèle à de futures éditions, en faisant de ce jumelage une référence de coopération culturelle en Afrique de l’Ouest.

Jeremy Ahossou