À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025 au Gabon, le dépôt des candidatures est en cours jusqu’au 8 mars. Dans ce contexte, Jean-Rémy Yama, ancien syndicaliste et figure bien connue du pays, a officialisé sa candidature le 28 février. Il affirme vouloir incarner un changement profond et se présente sous la bannière du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), une formation politique récemment créée.

Lors de son annonce, Jean-Rémy Yama a exprimé son engagement à travers des mots forts : « En mon âme et conscience et devant Dieu, devant le peuple gabonais et devant l’Histoire, j’accepte d’être candidat ». Il a également insisté sur sa volonté de rompre avec l’ancien régime et se dit prêt à s’allier avec d’autres candidats partageant sa vision : « Tous ceux qui sont candidats et qui se reconnaissent des Lumières, on se mettra ensemble et nous allons décider de celui qui va porter la lumière. »

Enseignant-chercheur formé en France, Jean-Rémy Yama s’est illustré par ses critiques envers l’ancien régime d’Ali Bongo. Son engagement lui a valu des emprisonnements sous l’ancien pouvoir avant d’être libéré par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, qui l’a ensuite nommé sénateur de la Transition. Son passage du militantisme syndical à la politique renforce son image d’opposant déterminé.

Par ailleurs, alors que plusieurs voix appellent à la candidature du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, ce dernier ne s’est pas encore prononcé sur ses intentions pour cette élection. Le paysage politique gabonais s’annonce donc particulièrement dynamique à l’approche du scrutin.

Jeremy Ahossou