Trois personnes ont perdu la vie à Lomé lors des manifestations contre le pouvoir en place, tenues les 26, 27 et 28 juin 2025. Ces mobilisations, initiées par des artistes et influenceurs, ont rassemblé une jeunesse togolaise en quête de changement. Mais elles ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre. Trois corps ont été retrouvés dans la lagune de Bè, certains avec le visage tuméfié, provoquant un choc profond au sein de la population.
Dans son témoignage, un père endeuillé raconte que « les forces de l'ordre ont poursuivi des enfants jusqu'à la lagune » lors d’une coupure de courant. Son fils de 16 ans, récemment admis au BEPC, fait partie des victimes. Ce drame humain s’inscrit dans un contexte où des dizaines de blessés ont également été enregistrés, tandis que plusieurs manifestants ont été arrêtés ou frappés.
Emmanuel Sogadji, coordinateur de la Ligue togolaise des droits de l’homme, dénonce une répression « non proportionnelle » et estime que « la violence ne résout aucun problème, elle ne fait que l’aggraver ». Il souligne les nombreuses violations enregistrées : bastonnades, courses-poursuites et perquisitions.
Jeremy Ahossou