À quelques jours des manifestations prévues les 26, 27 et 28 juin 2025, la ville de Lomé connaît un renforcement inhabituel de la sécurité. Des patrouilles se multiplient dans les quartiers sensibles, suscitant l’inquiétude des habitants qui s’interrogent sur les intentions réelles du pouvoir. Si les activités économiques se poursuivent normalement, la peur est palpable dans les conversations discrètes.

Ce climat de tension est alimenté par les appels à la mobilisation lancés depuis l’étranger par des Togolais de la diaspora. Très actifs sur les réseaux sociaux, ces derniers dénoncent un pouvoir qu’ils jugent verrouillé et appellent à des actions de désobéissance civile. Le gouvernement, de son côté, rappelle que les manifestations doivent rester dans le cadre légal, tout en poursuivant son dispositif de sécurité.

Cette démonstration de force risque de renforcer les frustrations au lieu d’apaiser les esprits. L’heure semble venue pour les autorités de privilégier l’écoute et l’ouverture, afin de désamorcer les tensions. Car la stabilité d’un pays repose autant sur la justice et le dialogue que sur l’ordre public.

Jeremy Ahossou