Réunis ce dimanche 22 juin 2025 à Abuja, les chefs d'État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) tentent de donner un nouveau souffle à une institution affaiblie par les divisions internes. À l’heure du bilan, les tensions liées aux coups d’État militaires au Mali, au Niger et au Burkina Faso ont mis à mal l’unité du bloc régional, certains membres prônant la fermeté, d’autres optant pour la conciliation.

Le président nigérian Bola Ahmed Tinubu, qui quitte la présidence tournante de l’organisation, laisse derrière lui un mandat jugé mitigé. Malgré des déclarations fermes contre les gouvernements de transition et des engagements pour relancer l’intégration sous-régionale, ses initiatives, notamment l’idée d’une intervention militaire au Niger, ont été abandonnées. La tentative de renouer les liens avec les pays de l'AES, lors d’une réunion économique en marge du sommet, s’est soldée par leur absence remarquée.

Alors que l’élection d’un nouveau président de la Cédéao est attendue, le Sénégalais Bassirou Diomaye Faye semble favori, même si le Ghanéen John Dramani Mahama reste en lice. Le futur dirigeant devra relever le défi d’une organisation en crise à l’approche du départ officiel des trois pays sahéliens prévu le 29 juillet. 

Jeremy Ahossou