La Guinée a officiellement mis en place un nouvel organe électoral . La Direction générale des élections (DGE), par décret du président de transition Mamadi Doumbouya. Une institution qui remplace l’ancienne Commission électorale nationale indépendante (CENI). Elle est chargée d’« organiser les élections politiques et les référendums ».
Cependant, la DGE est placée sous la tutelle du ministère de l’Administration territoriale, et ses responsables sont tous nommés directement par le chef de l’État, ce qui soulève déjà des inquiétudes.
Le gouvernement guinéen défend cette réforme comme une étape essentielle vers des élections apaisées. Le porte-parole, Ousmane Gaoual Diallo, affirme que cette direction « va recréer la confiance entre le peuple et l’État », rappelant que la CENI avait perdu en crédibilité à cause des multiples pressions politiques. Il estime aussi que cette transition est conforme aux engagements pris dans l’accord politique inter-guinéen.
Toutefois, cette décision suscite une vive opposition. Des partis comme l’UFDG dénoncent une tentative de verrouiller le processus électoral au profit du général putschiste, Mamadi Doumbouya. Pour Dr Faya Millimono, président du Bloc libéral, la création de la DGE ouvre la voie à une « fraude électorale », en écartant tout contrôle indépendant sur les scrutins à venir.
Jeremy Ahossou