Au Cameroun, le retour de Maurice Kamto après une tournée en Europe a provoqué une vague de réactions au Cameroun, tant du côté du pouvoir que de l’opposition. Le président Paul Biya a réagi sur le réseau social X en relançant une ancienne publication de 2020, rappelant que « l'accès aux responsabilités publiques est assuré par les urnes et non par la rue, les médias ou les réseaux sociaux ». Un message largement interprété comme une mise en garde adressée à Kamto et à ses partisans.
Dans la foulée, le RDPC, parti au pouvoir, a publié un communiqué condamnant certains partis politiques accusés de préparer « une insurrection meurtrière » et d’encourager des « affrontements communautaires et intertribaux ». Bien que les noms ne soient pas explicitement mentionnés, le ton du message cible clairement les actions du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) lors de la mobilisation au siège du parti à Douala, jugée illégale par les autorités.
Face à ces accusations, plusieurs figures de l’opposition ont dénoncé un recul des libertés, qualifiant les mesures prises à l’encontre de Maurice Kamto — notamment les blocus de sa résidence et du siège du MRC — « d’atteinte grave à la liberté d’aller et venir ». Ces réactions confirment la montée des tensions à l’approche de l’élection présidentielle, dans un climat politique déjà très polarisé.
Jeremy Ahossou