L'arrestation d'Albert Ojwang, un jeune Kényan d’une vingtaine d’années, a provoqué une vive indignation à travers le pays. Arrêté le 7 juin 2025 pour une publication jugée insultante envers un officier de police sur le réseau X, il a été transféré à Nairobi, où il est décédé quelques heures plus tard en détention. Selon les autorités, le jeune homme se serait infligé des blessures mortelles en se cognant la tête contre un mur de sa cellule.

Cette version des faits a immédiatement suscité le scepticisme. La police kényane est déjà régulièrement accusée d’exécutions extrajudiciaires, et l’affaire Ojwang a ravivé la méfiance de l’opinion publique. De nombreux internautes ont exprimé leur colère sous le hashtag #JusticeForAlbertOjwang, dénonçant une possible dissimulation. Des traces de blessures sur plusieurs parties du corps du jeune homme alimentent les soupçons.

Face à l’émotion nationale, plusieurs organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International Kenya, réclament une enquête indépendante. « Ce décès doit être traité comme une mort suspecte », a déclaré Irungu Houghton, son directeur. De son côté, la police assure qu’une enquête a été ouverte, mais la société civile insiste pour que toute la lumière soit faite sur ce drame.

Jeremy Ahossou