Porté disparu depuis septembre 2024, l’opposant tchadien Robert Gam, secrétaire général du Parti socialiste sans frontières (PSF), a été relâché dans la nuit du 4 juin 2025. Selon ses proches, il aurait été détenu par l’Agence nationale de sécurité de l’État (Anse), dans une cellule secrète, sans lit ni visite, mais sans subir de torture physique. Son retour surprise à son domicile familial a été accueilli avec émotion par ses proches.
Robert Gam avait été enlevé en plein jour à N'Djamena, peu après avoir quitté les locaux de son parti. Cette disparition était intervenue dans un contexte politique tendu, peu après la mort de son prédécesseur Yaya Dillo, tué lors d’un assaut de l’armée. Le PSF avait rapidement accusé l’Anse d’être responsable de cette arrestation, dénonçant un acharnement contre son leader.
Le PSF a salué la libération de Robert Gam tout en restant prudent sur les circonstances exactes de celle-ci. Des voix de la société civile et des organisations de défense des droits humains continuent de dénoncer une détention arbitraire et un déni de justice, soulignant l’absence totale de communication officielle sur l’affaire de la part des autorités tchadiennes.
Jeremy Ahossou