La disparition de Matata Ponyo, ancien Premier ministre et député national en République démocratique du Congo (RDC), suscite une vive inquiétude parmi ses proches et les membres de son parti, le LGD. Depuis sa condamnation le 20 mai dernier à dix ans de travaux forcés pour détournement de fonds publics, l’opposant est introuvable.
Selon Franklin Tshiamala, secrétaire général du parti, toutes les tentatives pour localiser Matata, que ce soit à son domicile ou dans les lieux de détention, sont restées vaines.
Face à cette situation, le LGD appelle les autorités à clarifier la localisation de leur leader. « Nous craignons le pire », déclare Franklin Tshiamala, tout en dénonçant les rumeurs qui circulent, évoquant une exfiltration vers les États-Unis, la France ou la Belgique. Le gouvernement, quant à lui, minimise la gravité de l’affaire, certains responsables allant jusqu’à traiter les membres du parti de « plaisantins » et « histrions ». Mais aucune preuve concrète n’a été avancée pour confirmer ces hypothèses.
Par ailleurs, le parti affirme que la fille de Matata Ponyo a été empêchée de quitter le territoire congolais alors qu’elle s’apprêtait à se rendre aux États-Unis. Son passeport aurait été confisqué par les services migratoires, alimentant davantage les soupçons de pressions politiques. Le mystère reste entier, tandis que l’inquiétude grandit sur le sort de l’ancien Premier ministre.
Jeremy Ahossou