Les usagers de la CEET découvrent une réforme du système Cash Power qui impose désormais le prélèvement intégral des charges fixes mensuelles dès la première recharge du mois. Concrètement, avant de recevoir le moindre kilowattheure, un montant de 2 320 FCFA est automatiquement déduit, ce qui pénalise les petits consommateurs. « Avant, on sentait moins les frais. Aujourd’hui, avec une recharge de 3 000 FCFA, on a presque rien en électricité », déplore un abonné.

Cette réforme, présentée comme une clarification tarifaire par la CEET, s’inscrit dans un contexte de hausse générale des prix de l’électricité décidée par les autorités. Mais l’absence de communication préalable et de mesures d’accompagnement pour les clients à faibles revenus soulève de nombreuses critiques. Plusieurs organisations de consommateurs dénoncent une démarche unilatérale aux conséquences sociales lourdes.

Sur les réseaux sociaux comme dans les quartiers populaires, les réactions sont vives. Les clients expriment leur incompréhension face à ce qu’ils perçoivent comme une ponction injuste. La CEET, en difficulté financière, espère mieux maîtriser ses revenus, mais cette stratégie risque d’entamer davantage la confiance déjà fragile entre l’opérateur public et ses abonnés.

Jeremy Ahossou