Le ministère de la Santé et du Développement social a organisé, hier jeudi 29 mai 2025, une session de « recyclage et d'information sur l'accueil et l'hygiène dans les établissements sanitaires » à l'intention du personnel socio-sanitaire. Lors de la cérémonie d’ouverture qu’elle a présidé, la cheffe du département, Médecin-colonel Assa Badiallo Touré, invite les patients à donner « les noms des auteurs, avec des heures et des structures », et promet de sanctionner les mauvais comportements du personnel socio-sanitaire au sein des structures de santé.

Selon la ministre de la Santé et du Développement social : « l’objectif principal de cet atelier est de renforcer les compétences du personnel socio-sanitaire sur l’accueil et l’hygiène ».

Et d’expliquer : « Le but de ce rassemblement, c’est d’échanger, c'est pour qu'on crève l'abcès. On peut dire que l'abcès a été déjà crevé, pensé, mais si ça ne se soigne pas, c'est que, quelque part, chacun de nous a failli à sa mission ».

Aussi, martèle la ministre de la Santé : « Après cette séance d’échange, mon département va utiliser la carotte et le bâton. Que chaque chef de service, que chaque responsable prenne ses responsabilités, sinon je prendrai ma responsabilité à leur place ».

Et de déplorer : « A 14 heures, tu vas dans la plupart des établissements de santé, le premier responsable est déjà à la maison. Ce n'est pas normal. Quand tu vas le soir, quand tu vas voir qui fait la garde, ce n’est même pas des stagiaires, mais des bénévoles qui n'ont aucun contrat avec la structure ».

Pour lutter efficacement contre ce phénomène, la cheffe du département de la Santé et de l’Hygiène publique appelle les Syndicats, les Ordres professionnels et les usagers à dénoncer les mauvais comportements du personnel socio-sanitaire dans les établissements sanitaires. « Toutes les dénonciations seront les bienvenues au ministère de la Santé et du Développement social. Et ce qu'on aimerait, ce sont des dénonciations avec des noms, avec des heures et avec des structures. Là où les populations auront fait leur travail, et nous aussi, on fera ce qu'on doit faire parce que, comme on le dit, trop, c'est trop », a-t-elle averti.

Et de poursuivre : « Il n'est pas donné à tout le monde d'être médecin. Mais, quand on est médecin, c'est une profession noble. Celui qui veut être milliardaire va vendre les Bazin au marché ou bien va faire autre chose. C'est une profession, il y a une déontologie, il y a un savoir-faire. Il faut savoir accueillir les patients. Bien sûr, on parle de formation, on va dire formation. Ce n'est pas une question de formation……. Nous ne sommes pas Dieu. Nous ne pouvons pas donner la vie à une population, mais on peut l’aider. Même ceux qui doivent mourir, qu’ils puissent mourir dignement avec notre accompagnement ».

Amadou Traoré